Aujourd’hui [mardi 26 janvier 2016] : funeste journée pour l’île.
On a franchi encore une étape dans la démesure et le ravage.
Quatre rotations de convois exceptionnels :
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9h20 : débarquement dans l’île de deux engins colossaux : un rouleau compresseur et un scraper (racleur niveleur).
L’entreprise a eu des difficultés importantes pour transborder les deux camions de chantier car il fallait faire coïncider la hauteur de la barge avec le niveau de la berge. Or, il y avait un trop fort décalage. La barge a dû être vidangée (pendant 1h30) pour la faire déjauger de l’avant.
Il est décidé de déporter les pontons flottants d’environ 20 mètres pour profiter du terrain le plus favorable.
Le but n’étant pas atteint, la berge est attaquée à la pelleteuse pour permettre le passage. Rappelons que l’île Nancy fait partie de la zone de protection paysagère (ZPPAUP). Détruire les berges de l’île Nancy aurait nécessité l’accord des Bâtiments de France...
L’après-midi : épandage de bentonite sur l’île Nancy !
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14h30 : seconde livraison un troisième engin titanesque.
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16h00 & 18h00 : deux tournées pour un puissant camion chargé de bentonite.
Il pénètre dans les zones déboisées et pratique un épandage dans un nuage de poussières blanches !
La bentonite est une argile qui a la capacité de rétention d’eau gonflante. Les boues bentoniques sont utilisées comme boues de forage dans les travaux de terrassements de parois moulées du fait de leur capacité à laisser la place rapidement et facilement aux bétons coulés à leur place !
La bentonite sert de produit d’étanchéité dans les étangs artificiels. Or, rappelons que le maire d’Andrésy a décidé de créer une mare artificielle au milieu de l’île.
La mairie avait annoncé aux autorités compétentes un défrichement et un débroussaillage de l’ile Nancy réduits à leur minimum.
Ce mardi, l’ampleur de travaux, le matériel utilisé montrent que la municipalité a induit en erreur les services de l’Etat sur la réalité des travaux.